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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 08:28

Il s'agit de l'Imâm Sa'îd Ibn Al Musayyib Ibn Hazn Ibn Abî Wahb Ibn 'Amrû Ibn '°idh Ibn 'Imrân Ibn Makhzûm (qu'Allâh lui fasse miséricorde). Il appartenait au clan des Makhzûm, l'une des branches de Quraysh et clan de la grand-mère paternelle du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Son père Musayyib et son grand-père Hazn étaient des Sahâbah (radiya Llâhu 'anhumâ). En réalité, son père s'appelait Musayyab***

 

C'est pourquoi Sa'îd se définissait en tant que fils de Musayyib et non Ibn Al Musayyab et qu'il demandait aux gens de l'appeler comme. Que les gens agissent de la sorte le rendait heureux et il disait d'ailleurs :  « Qu'Allâh récompense celui qui prononce le nom de mon père " Musayyib ". » [Ibn Khallikân - Wafayât Ul A'yân].

 

Il naquit durant la troisième année du Califat de Sayyidunâ 'Umar Ibn Al Khattâb (radiya Llâhu 'anhu). Il fut un grand ami de l'Imâm 'Alî Zayn Ul 'Âbidîn Ibn Al Husayn Ibn 'Alî (radiya Llâhu 'anhum) et le beau-fils de Sayyidunâ Abû Hurayrah (radiya Llâhu 'anhu).

 

Il fut célèbre pour avoir été l'érudit de la génération des Tâbi'în de Médine et l'un des plus savants de son temps. Al Imâm Muhammad Ibn Shihâb Az Zuhrî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) le qualifia d'ailleurs de meilleur faqîh de son temps, tandis que l'Imâm Muhammad Ibn Yahyâ Ibn Hayyân (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit à son sujet : « Sa'îd Ibn Al Musayyib était le plus éminent des gens de Médine en son temps, bien supérieurs à eux tous dans la fatwâ. Il était surnommé à ce titre Faqîh Ul Fuqahâ (le juriste des juristes). » [Ibn Sa'd - Tabaqât Ul Kabîr].

 

Shams Ud Dîn Ibn Khallikân (qu'Allâh lui fasse miséricorde) rapporta aussi : « Az Zuhrî et Mak-hûl furent interrogé sur le juriste le plus érudit qu'ils n'eurent jamais rencontré, ils répondirent qu'il s'agissait de Sa'îd Ibn Al Musayyib. » [Wafayât Ul A'yân].

 

Il rencontra un grand nombre de Compagnons auprès desquels il se forma et acquit de riches et solides connaissances. Al Imâm Muhammad Ibn Sa'd (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Lorsqu'on demanda à Az Zuhrî de qui Sa'îd Ibn Al Musayyib prit sa science, il répondit : « Zayd Ibn Thâbit. Il a également côtoyé Sa'd Ibn Abî Waqqâs, Ibn 'Abbâs et Ibn 'Umar et visité les épouses du Prophète (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) : 'Âïshah et Ummu Salama. Il écouta également 'Uthmân Ibn 'Affân, 'Alî, Suhayb et Muhammad Ibn Maslamah, et nombre de ses transmetteurs remontent à Abû Hurayrah, dont il épousa la fille. Il apprit de 'Umar et 'Uthmân et a dit à ce titre : « Personne n'a une meilleure connaissance des fatawâ° de 'Umar et 'Uthmân que moi. ». ». » [Ibn Sa'd - Tabaqât Ul Kabîr].

 

Et Ash Shaykh Muhammad Abû Zahrâ° (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :  

   

 « Sa'îd se voua entièrement au fiqh et au hadîth. Il se souciait de connaître les jugements du Prophète (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) tout comme ceux des Califes en matière de récits traditionnels (al âthâr). Il ne pouvait donc que manifester dans ses récits la science du faqîh des Compagnons que fut 'Umar Ibn Al Khattâb, ayant vécu aux premiers temps du fiqh et de l'iftâ°, à une période où les frontières de l'Islâm s'étendaient et nécessitaient jurisprudence et interprétation juridique.

 

Dans de telles conditions, l'interprétation personnelle (ar râ°î) ne pouvait qu'avoir une importance considérable chez Ibn Al Musayyib, comme cela avait été le cas pour 'Umar concernant les questions non prévues par le Qur°ân et la Sunnah. Il était d'ailleurs connu pour son sérieux dans ce domaine, et c'est pourquoi on rapporte de lui que ses fatawâ° inspiraient aux autres la crainte et le respect [...]

 

C'est ainsi que cet Imâm des Fuqahâ de Médine à l'époque des Tâbi'în ne s'abstenait jamais d'émettre une fatwâ° si le besoin s'en faisait sentir, en l'appuyant sur une jurisprudence solidement fondée sur le Qur°ân et la Sunnah, ainsi que les jugements du Prophète (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) et des Califes Bien-Guidés. » [Târîkh Ul Madhâhib].

 

Il était extrêmement respecté, aussi bien par les gouverneurs, le savants ou le peuple. Al Imâm Abul Faraj Ibn Al Jawzî a dit : « Les gens le respectaient tellement qu'ils demandaient la permission d'entrer chez lui de la même manière qu'ils le faisaient pour les gouverneurs. » [Safwat Us Safwah]. Et Al Imâm Mâlik Ibn Anas (qu'Allâh lui fasse miséricorde) rapporta : « 'Umar Ibn 'Abd Il 'Azîz ne donnait pas une fatwâ tant qu'il n'avait pas consulté Sa'îd Ibn Al Musayyib. Un jour, il envoya quelqu'un un afin de lui demander quelque chose mais celui-ci [se trompa et] le convoqua [auprès de 'Umar Ibn 'Abd Il 'Azîz]. Il vint alors et entra [auprès de 'Umar Ibn 'Abd Il 'Azîz]. C'est alors que 'Umar lui dit : « Le messager s'est trompé. Nous l'avons seulement envoyé afin d'interroger ton assemblée. ». » [Ibn Sa'd - Tabaqât Ul Kabîr].

 

Sa sagacité et son érudition marqueront fortement l'esprit de l'Imâm Mâlik Ibn Anas (qu'Allâh lui fasse miséricorde) et ainsi de son Madh-hab et ses adeptes. Il était un véritable savant, doué de scrupule et d'une pratique religieuse irréprochable. Il vénérait tellement le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) qu'il ne relatait jamais une de ses paroles en étant allongé, même s'il était malade et souffrant. Al Hâjj Burd, l'esclave qu'il avait affranchit, relata aussi : « Durant 40 ans, on ne fit pas l'appel à la prière sans que Sa'îd ne se trouve à la mosquée. » [Ibn Al Jawzî - Safwat Us Safwah]. Sa'îd Ibn Al Musayyib confia : « Durant 50 ans, je n'ai jamais manqué le premier takbîr d'intronisation en prière (takbirat ul ihrâm), ni vu la nuque de quelqu'un durant la prière. » [Ibn Khallikân - Wafayât Ul A'yân]. Et l'un de ses proches rapporta : « Sa'îd Ibn Al Musayyib a accompli la prière de l'aube (salât us subh) avec les ablutions du soir [et donc après avoir veillé toute la nuit] durant 50 ans. » [Ibn Al Jawzî - Safwat Us Safwah].

 

Il avait également coutume de dire : « Les gens sont tous sous la Miséricorde d'Allâh : ils font ce qu'ils veulent puis quand Allâh veut confondre un [mauvais] serviteur, Il l'écarte de Sa Miséricorde et la réalité de ce dernier se révèle alors à tous. » [Ibn Al Jawzî - Safwat Us Safwah]. Il disait aussi : « Ne dites pas un petit Coran ou une petite Mosquée, car tout ce qui est à Allâh est sublime et grand. » [Ibn Al Jawzî - Safwat Us Safwah] ; et aussi : « Les serviteurs ne s'honorent pas par une chose meilleure que l'obéissance à Allâh et ne s'humilent pas autant que par la désobéissance à Allâh. » [Ibn Al Jawzî - Safwat Us Safwah].

 

Tel fut la lumière des Tâbi'în et l'Imâm des Fuqahâ de son temps, Sayyidunâ Sa'îd Ibn Al Musayyib Ibn Hazn.

 

Al Imâm 'Abd Ul Hakam Ibn 'Abdi Llâh (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit sur sa mort : « Sa'îd Ibn Al Musayyib mourut à Médine en 94 AH à l'âge de 75 ans alors que Al Walîd Ibn 'Abd Il Malik était Calife. L'année durant laquelle Sa'id mourut fut appelée l'année des Fuqahâ, car un grand nombre de juristes moururent lors de cette année. » [Ibn Sa'd - Tabaqât Ul Kabîr].

 

Qu'Allâh l'agrée et lui fasse miséricorde. Qu'Allâh illumine sa tombe et en fasse un jardin du Paradis, le réssuscite en position de gloire et lui accorde le Firdaws Ul A'lâ. Allâhumma Âmîn.

 

Notes :

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commentaires

U
Salam alaeykoum<br /> Vous avez ecrit "il venerait tellement..." il serait bien de changer de terme car ca pwut preter a confusion. En effet, ce mot signifie "adorer"
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