6 août 2011
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Al Imâm Al Hâjj Mâlik Ibn 'Uthmân Sih (rahimahu Llâh) a dit :
« L’auteur de Rûh Ul Arwâh a aussi dit :
« Le cheminent engagé dans la Voie d'Allâh doit observer quatre choses :
- Avoir une foi pure non entachée d’une quelconque innovation.
- Se repentir après quoi il évitera de retomber dans le péché.
- Régler ses contentieux avec ses prochains au point de ne plus être redevable envers personne.
- Acquérir en matière de Sharî'ah, un minimum de connaissances permettant de s’acquitter des obligations divines, puis, en matière de sciences de l’Au-delà, ce qui permettra d’espérer le salut. »
Fin de citation.
Sache que le Soufisme, comme l'a dit Ash Shaykh Zarrûq [1], a reçu 2000 définitions axées sur l’obligation de s’orienter sincèrement vers Allâh (ta 'âlâ). Mais cette orientation sincère vers Allâh ne peut-être valable que lorsqu’elle est conforme à ce qu’Allâh agrée (ta 'âlâ). Or, l’on ne conçoit cela sans condition. « Et Allâh ne saurait accepter de Ses créatures, la mécréance. »
Aussi, la consolidation de la foi demeure-t-elle fondamentale. « Si vous êtes reconnaissants, il vous agréera. »
Aussi est-il fondamental de mettre en pratique les enseignements de l’Islâm. Car point de Soufisme sans connaissance en fiqh, car c’est lui qui permet de connaître les prescriptions se rapportant aux pratiques exotériques édictées par Allâh.
Ainsi sans Soufisme, point de fiqh, car aucune action ne saurait être valable sans la sincérité et l’orientation (vers Allâh), qui, à leur tour, n’ont pas d’existence sans la foi. Car ni l’un, ni l’autre, ne se conçoit sans elle. Liées tels l’âme et le corps, elles vont de pair, et inversement. Comprends bien ! C’est dans ce sens que Mâlik Ibn Anas (radiya Llâhu 'anhu) a dit : « Soufisme sans connaissances en fiqh est hérésie ; et fiqh sans pratique du Soufisme est perversion. Celui qui réunit les deux est sur la bonne voie. » Je dis : le premier verse dans l’hérésie parce que croyant au déterminisme qui exclut le savoir et les prescriptions, tandis que le second verse dans la perversité, l’œuvre qu’il accomplit n’étant pas soutenue, ni par l’orientation vers Allâh propre à le mettre à l’abri de toute désobéissance à Allâh, ni par la sincérité, condition requise pour toute œuvre vouée à Allâh. Quant au troisième, il se conforme à la vérité parce que mettant en pratique la haqîqah en demeurant essentiellement attaché à La Vérité (Al Haqq : Allâh). Sachez-le donc bien. » [2]
Fin de citation.
Notes :
[1] Dans son ouvrage intitulé Qawâ°id Ut Tasawwuf.
[2] Tiré du Kifâyat Ur Râghibîn de l'Imâm Al Hâjj Mâlik Ibn 'Uthmân Sih.
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dans
Tasawwuf-Soufisme
30 avril 2011
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Voici une somme de ahâdîth tirés d'un chapitre du Muwattâ° de l'Imâm Mâlik (radiya Llâhu 'anhu) traitant du bon comportement :
Sayyidunâ Mu'âdh Ibn Jabal (radiya Llâhu 'anhu) a dit : « Ce que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) m'a recommandé en dernier lieu, alors que je venais de mettre mon pied dans l'étrier, est : « Ô Mu'âdh Ibn Jabal ! Sois de bon caractère avec les gens ! ». » [1]
On rapporta à Sayyidunâ Yahyâ Ibn Sa'îd (rahimahu Llâh) que les Salaf avaient coutume de dire : « Grâce à son bon caractère, une personne peut-être considérée au même titre que celui qui passe la nuit en priant et de celui qui jeûne dans les journées de fortes chaleurs. » [2]
Ne pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas :
Sayyidunâ 'Alî Zayn Ul 'Âbidîn Ibn Husayn Ibn 'Alî Ibn Abî Tâlib (radiya Llâhu 'anhu) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Il est du bon Islâm qu'un homme ne se mêle pas de ce qui ne le concerne pas. » [3]
Réconcilier les gens et être doux avec eux :
Al Imâm Yahyâ Ibn Sa'îd (rahimahu Llâh) a rapporté qu'il a entendu l'Imâm Sa'îd Ibn Al Musayyab (radiya Llâhu 'anhu) dire : « Voulez-vous savoir quelle oeuvre est meilleure que la prière (surérogatoire) et l'aumône (surérogatoire) ? »
- « Oui bien sur ! » lui répondit-on.
- « Réconciler les gens entre eux et se méfier de l'animosité, car elle arrache tout. » [4]
Au sujet de la pudeur :
Al Imâm Sa'îd Ibn Talhah Ibn Rukânah (rahimahu Llâh) a rapporté un hadîth dans lequel le Prophète (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Toute religion a un caractère qui lui est propre, et celui de l'Islâm est la pudeur. » [5]
Au sujet de la colère :
Al Imâm Humayd Ibn 'Abd Ir Rahmân Ibn 'Awf (rahimahu Llâh) a rapporté qu'un homme venant chez le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) lui dit : « Ô Messager d'Allâh ! Apprends-moi des mots qui me seront utiles dans ma vie, sans qu'ils soient nombreux, car je crains de les oublier. »
Il lui répondit : « Ne te mets pas en colère. » [6]
Sayyidunâ Abû Hurayrah (radiya Llâhu 'anhu) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « L'homme ne tient pas sa puissance de sa force, mais il la tient par sa capacité à dominer sa colère. » [7]
Du comportement à adopter vis-à-vis des frères et soeurs qui suivent la Sunnah :
Sayyidunâ Abû Ayyûb Al Ansârî (radiya Llâhu 'anhu) a dit que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Il n'est pas toléré qu'un Musulman haïsse son frère en religion plus de trois nuits consécutives, et se rencontrant, que chacun se détourne de l'autre. Le meilleur parmi eux est celui qui prend l'initiative de saluer l'autre. » [8]
Sayyidunâ Anas Ibn Mâlik (radiya Llâhu 'anhu) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Ne vous prenez pas en aversion les uns les autres, ne vous enviez pas, ne vous fuyez pas les uns les autres, et soyez des serviteurs d'Allâh et fraternels entre vous. Il n'est pas toléré qu'un Musulman soit opposé à son frère plus de trois nuits consécutives. » [9]
Al Imâm Mâlik (radiya Llâhu 'anhu) commenta le passage : « ne vous fuyez pas les uns les autres » en disant que cela traite du fait qu'un homme se détourne d'un autre.
Sayyidunâ Abû Hurayrah (radiya Llâhu 'anhu) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Méfiez-vous du doute [à l'égard d'un(e) tel(lle)] car le doute est un propos mensonger. N'espionnez pas les autres, ne soyez pas indiscrets ; ne rivalisez pas les uns avec les autres, ne vous enviez pas, ne vous haïssez pas, ne vous fuyez pas, et soyez les serviteurs d'Allâh. » [10]
Al Imâm 'Atâ° Ibn Abû Muslim Al Khurâsânî (rahimahu Llâh) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Serrez-vous les mains les uns les autres, toute hostilité se dissipera ; et échangez vous des cadeaux, toute aversion disparaîtra. » [11]
Sayyidunâ Abû Hurayrah (radiya Llâhu 'anhu) a rapporté que le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) a dit : « Les portes du Paradis s'ouvrent tous les lundi et jeudi. Et l'on pardonne à tout serviteur Musulman qui n'associe rien à Allâh, sauf pour deux hommes qu'une rancune sépare, et l'on dira : « Attendez que ces deux hommes soient réconciliés ! Attendez que ces deux hommes soient réconciliés ! Attendez que ces deux hommes soient réconciliés ! ». » [12]
Fin de la sélection.
Qu'Allâh purifie nos coeurs, nous aide à suivre la Sunnah du Bien-Aimé (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) et perfectionne notre comportement à travers elle âmîn !
Notes :
[1] Hadîth n°1670.
[2] Hadîth n°1675.
[3] Hadîth n°1672.
[4] Hadîth n°1676.
[5] Hadîth n°1678.
[6] Hadîth n°1680
[7] Hadîth n°1681.
[8] Hadîth n°1682.
[9] Hadîth n°1683.
[10] Hadîth n°1684.
[11] Hadîth n°1685.
[12] Hadîth n°1686.
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Tasawwuf-Soufisme