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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 20:37

 

http://www.lefigaro.fr/medias/2009/04/07/86da79da-22e8-11de-967b-3479ebb9b69c.jpg

 

 

L'usage d'une mosquée est une condition obligatoire de la validité de la célébration de la prière du vendredi (salât ul jumû'ah).

 

Al Imâm Khalîl Ibn Is-hâq Al Jundî (rahimahu Llâh) a dit que parmi les conditions de la célébration de cette prière, il y a : « une mosquée construite composée d'une seule unité. » [1]

 

Et Al Imâm Abû Bakr Al Mawwâq Al Gharanâtî (rahimahu Llâh) a dit sur cela : « Selon Ibn Bashîr, l'usage d'une mosquée est une condition de validité. Selon Ibn Rushd, on ne peut pas célébrer la prière du vendredi en dehors d'une mosquée construite. Et Selon Al Bâjî, la mosquée en question doit être construite selon les normes d'une mosquée classique. » [2]

 

Précisons que c'est pour la célébration de la prière du vendredi que nous venons de mentionner l'obligation d'une mosquée, et non pour la prière du vendredi de chaque fidèle. Ainsi, si la prière du vendredi est célébrée officiellement dans une mosquée mais que celle-ci est trop petite pour accueillir tout les fidèles, il n'y a aucun mal à ce que certains prie aux abords de la mosquée.

 

Wa Llâhu a'lam.

 

Notes :

 

[1] Al Mukhtasar de l'Khalîl Ibn Is-hâq Al Jundî.

 

[2] At Tâj wa Al Iklîl li Mukhtasar Khalîl de l'Imâm Abû Bakr Al Mawwâq Al Gharanâtî.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:44

 

Allâh (subhâna wa ta 'âlâ) dit : « Nous faisons descendre du Qur°ân ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants cependant. Cependant, cela ne fait qu'accroître la perdition des injustes. » [1]

Il y a dans le Qur°ân et les invocations tirées de la Sunnah de quoi guérir les corps et les cœurs. La Parole Divine s’adresse au descendant d'Âdam dans toutes ses dimensions. Les compagnons, pour se protéger, récitaient des invocations et les écrivaient parfois pour les enfants. On appelle cela un talisman (at ta°wîz) ou une amulette (al hirz).

A ce titre, l'Imâm Muhyi Ddîn An Nawâwî (rahimahu Llâh) a dit :

« Nous extrayons des Sunan d'Abû Dâwûd, At Tirmidhî, Ibn As Sunnî et d'autres, ces propos de 'Amr Ibn Shu'ayb, qu'il tenait de son père et de son grand-père : « Le Messager d'Allâh (salla Llâhu 'alayhi wa sallam) leur enseignait comment se prémunir de la frayeur [pendant le sommeil] par ces mots : « Je demande à Allâh de me préserver, en vertu de Ses paroles parfaites, de Sa colère, du mal de Ses serviteurs, des suggestions perverses des démons et leur présence. ». »

'Amr ajoute : « Mon père enseignait ces mots à ses enfants en âg
e de raison, et quant aux plus petits, il les écrivait [sur un papier] et les leur suspendait [au cou]. »

At Tirmidhî estime ce
hadîth fiable (hasan). »
[2]

Al Imâm Ibn Abî Zayd Al Qayrawânî (rahimahu Llâh) a également dit : « Il n'y a pas de mal à pratiquer la cautérisation ainsi que de pratiquer la thérapie par le Livre d'Allâh et la bonne parole. Il n'y a pas de mal non plus à porter sur soi (ma'âdha) des inscriptions protectrices issue du Qur°ân. » [3]

Al Imâm Sâlih Ul Abî Al Azharî (rahimahu Llâh) commenta cette parole en disant : « Elles sont utilisées dans dans un but de protection, que ce soit pour une personne malade ou en bonne santé, après avoir été misent à l'intérieur de quelque chose. » [4]

 

Précisons à ce sujet que le terme ma'âdha désigne des écritures qu'on recouvre par du tissu ou du cuir.

Et l'Imâm Zayn Ul 'Âbidîn Ibn Sumayt (hafîzahu Llâh) a répondu ainsi à des questions sur le sujet :

« Question : Quel est le statut juridique de l'écriture et du port des amulettes ?

Réponse : Il est permis d'écrire des amulettes qui ne comportent pas de termes inconnus. D'après la position correcte tenue par les savants fiables de la nation Mu
hammadienne, il est permis, pour un homme ou un animal, de les porter.

 

Dans Zâd Ul Ma'âd, Ibn Al Qayyîm mentionne un récit d'après Ibn Hibbân où il est dit : « J'ai questionné Ja'far ibn Muhammad Ibn 'Alî à propos du port des amulettes pour la protection (ta`wîdh). Il dit : « Si elles sont issues du Livre d'Allâh ou des paroles du Prophète (salla Llâhu 'alayhi wa sallam), portez-les et recherchez la guérison à travers elles. »

Il a aussi été rapporté de l'Imâm Ahmad qu'on l'a interrogé sur les amulettes que l'on porte après une affliction. Il a dit alors : « Je pense qu'il n'y a rien de mal à cela. »

'Abdu Llâh, le fils de l'Imâm A
hmad, a dit : « J'ai vu mon père écrire une amulette pour quelqu'un qui souffrait de crises d'angoisse et pour celui qui souffrait de fièvre après une affliction. »

Ibn Taymiyyah a dit dans ses jugements légaux :
« Ils disent, d'après Ibn 'Abbâs (radiya Llâhu 'anhumâ), qu'il avait pour habitude d'écrire des paroles du Qur°ân et des évocations et d'ordonner aux malades de les diluer dans l'eau et les boire. Cela implique qu'un tel acte contient de la bénédiction et l'Imâm Ahmad s'est exprimé favorablement quant à sa permission. »

Question : Quels types d'amulette sont interdits par le
hadîth : « Quiconque porte une amulette à commis un acte d'idolâtrie »
?

Réponse : Les savants ont dit que le terme « amulette » employé dans ce
hadîth désigne la guirlande ou le collier qui étaient portés par les gens du temps de l'ignorance (al jâhiliyyah). Ils croyaient que cela repoussait les afflictions. Ceci est considéré comme de l'idolâtrie car ils voulaient repousser le mal à l'aide de ces choses, ou attirer le bien sans l'intervention d'Allâh. Une amulette qui contient les Noms d'Allâh ou Ses Paroles n'a rien à voir avec cela. »
[5]

Les savants Ibn Taymiyyah et Ibn Al Qayyîm sont ici cités par l'Imâm Ibn Sumayt car ils sont tenus pour des références incontestables par les gens qui s'opposent à ces pratiques, notamment les wahhabites, démontrant par là la licéité des talismans par les sources mêmes des détracteurs de cette pratique.

Ce qui est donc interdit par la noble Sharî'ah sont les écritures comportant de l'association ou de la sorcellerie. Mais après l'avènement de l'Islâm, cela a été remplacé par de meilleurs moyens de protection qui ne font appel qu'à la Puissance d'Allâh (ta 'âlâ), comme Ses Noms ou Ses versets.

 

Et Allâh est plus Savant.

 

Notes :

 

[1] Sourate 17 – Verset 82.

 

[2] Kitâb Ul Adhkâr de l'Imâm Muhyi Ddîn An Nawawî.

 

[3] Ar Risâlah de l'Imâm Ibn Abî Zayd Al Qayrawânî.

 

[4] Thamr Ud Dânî de l'Imâm Sâlih Ul Abî Al Azharî.

 

[5] Ajwibat Ul Ghâliyyah de l'Imâm Zayn Ul 'Âbidîn Ibn Sumayt.

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